Journal des Bains
Depuis le printemps 2010, Les Bains des Pâquis publie deux fois par an un magnifique journal sur l'eau. Le Journal des Bains propose toutes sortes de «cartes blanches» à de nombreux photographes, illustrateurs ou écrivains.

"Le puits, tel un réservoir public, rassemble celles et ceux qui ne se fréquentent pas ordinairement et Sint appelés à recevoir ensemble ce dont ils sont déjà porteur"

Agnès a toujours eu peur de l'eau. L'eau qui stagne. Qui rouille. L'eau qui ronge. Les terres et les désespérés. L'eau qui s'infiltre dans les recoins de l'intime...

Alors pour résumer : les sensations sont les mêmes, eau turquoise ou bouillasse grisâtre. Cette impression de planer, en état d'apesanteur. Le bonheur....

"Et puis, il y a la marche. Car l'animation, c'est le mouvement, et le mouvement de l'humain, c'est la marche."

Quand le bonheur frappe, n’ouvre pas, va dehors le retrouver. C’était en été. Nous étions sur les plages. C’est là que l’histoire a débuté

Tout à l’heure, en passant le chiffon, j’ai fait tomber le petit bateau du rayon de bibliothèque où il continue son voyage immobile.

La maison près de la fontaine. La maman des poissons. La mémoire et la mer. La mer. La mer m'a donné. La mer n'existe pas. La pioggia. La plage. La pluie et le beau temps...


Il y a aux confins de la région du sérieux et du raisonnable, un espace vague, immense, peuplé de fantômes extravagants...

Elle racontait par vague. Elle disait que lorsque le fleuve s'y jetait, il hurlait un à un le nom des cours d'eau qui l'avaient nourri, puis, à bout de souffle, s'évanouissait.

Léo, d'émotion, laissa tomber son bouquet et s'aperçut, se baissant, que la bourlingueuse trempait un gros orteil martyr dans une cuvette d'eau douce"

"Ici l'eau était douce. Elle se laissait boire dans la main. Le Léman est une espèce de mer en moins grande. Par brouillard il peut paraître infini."

"Une envie qui la presse tout le temps qu'il est devant ses yeux, une envie telle qu'il lui en vient l'eau à la bouche"

"Je m'étais promis, un matin de grand air, de te coucher dans le jabot d'un pélican et t'emmener loin des îles de nos jeux."

"Parfois, lorsque j'entends la rivière en-dessous de chez moi, je me retourne en direction du sud et j'imagine la mer,,,"

«Adolescent, je trempais deux doigts dans le bénitier dressé à l’entrée de la nef dans l’espoir tout calculé de les tendre à la jeune fille de mon choix...»

«Lire l’eau, c’est déchiffrer ces entrelacs de voies invisibles et ces postes disputés où le poisson se cale pour grossir et tenir son territoire.»

«On notera avec amusement et regret que nos rivières ne deviennent ces fleuves qui font la fierté de la Suisse qu’au moment où ils l’ont abandonnée…»

«Ils ont vu l’aube primordiale avant l’humanité et verront le crépuscule terminal. A l’évidence, les nuages nous rappellent que nous ne sommes jamais seuls.»

«On dit libre comme l’air, on ne dit pas libre comme l’eau. Elle suit sa pente, mais dans le sens forcé. Elle est bonne, l’eau, et fidèle à la goutte près.»

«Non, les Bains ne se filment pas. Nous sommes, nous tous, passagers de cette île et visiteurs, ceux que l’objectif des Bains capte un instant.»

«Deux mouvements de bras en expulsion d’air continue puis une inspiration rapide et puissante dans le troisième. Valse lente. Juste à fleur d’eau.»

«Ils crient. Ils hurlent parce que leur corps, leur esprit ne sauraient s’exprimer autrement. Cet instant pourrait être le dernier qu’ils ne s'en rendraient même pas compte.»

«Il y a un nez qui repère les Pâquis, c’est une odeur de l’eau mêlée à d’autres attractions olfactives... C’est l’enfance qui donne aux cinq sens une prééminence.»

«La splendeur de la nuit étincelante me pénètre, me sort de ma coquille. Au cœur des cieux immobiles, les horizons chavirent, la Terre tourne.»

«J’ai toujours aimé l’eau passionnément, et sa vue me jette dans une rêverie délicieuse, quoique souvent sans objet déterminé.» (Jean‐Jacques Rousseau)

«Ma passion était la mer et ce fut ainsi que je commençai à réfléchir à un ouvrage en mesure de résister à l’assaut des vagues.»

«Ma passion était la mer et ce fut ainsi que je commençai à réfléchir à un ouvrage en mesure de résister à l’assaut des vagues.»